Campagne nationale de prévention des noyades au Cameroun

Chaque année est marquée au Cameroun par un nombre important de drames liés aux noyades , dont une majorité d'origine accidentelle aurait pu être évitée.

Chargée d’évaluer la politique de lutte contre ces noyades, #CameroonLifesaving conjointement avec les sauveteurs aquatiques et éducateurs sportifs réalisent une analyse fine de leurs réalités et de leurs causes. Ils observent ainsi que les noyades concernent tous les lieux et implique majoritairement les moins de 18ans et les plus de 29 ans, cette dernière population concentrant le plus grand nombre de décès. Elles dressent un état des lieux de l’apprentissage de la nage au Cameroun.

À l’issue de ces investigations au Cameroun Mr Idrisse TCHOKONA expert en sécurité aquatique et prévention des noyades avec l'accompagnement de Mr Assongni Adrien SG ligue régionale de natation et Mr Tonfack Roger entraineur de natation ont initié une centaine de jeunes aux premiers secours et par la suite Mr Idrisse TCHOKONA a formulé vingt-quatre préconisations dans son rapport.

Le rapport souligne en particulier que, si l’apprentissage de la nage ne peut constituer à lui seul le levier de nature à faire baisser significativement les chiffres des noyades et des décès, cet apprentissage reste indispensable pour les plus jeunes. Il nécessite de mettre en lien étroit les différents temps de l’enfant entre "école" et "hors de l’école". Cet objectif suppose de renouveler la définition de l’"aisance aquatique", de converger vers un test unique, référence pour tous les acteurs d’un savoir nager en sécurité et de mettre en place des formations conjointes des professeurs des écoles, des maîtres-nageurs sauveteurs et des autres intervenants.

Une augmentation du nombre et de la qualité de nageurs passe également par une réelle attention portée au public adulte, et particulièrement les séniors auxquels il faut, le cas échéant, apprendre à nager mais aussi apprendre à se connaître suffisamment pour identifier une situation à risque et limiter les imprudences.

Ainsi, un plan de communication médiatique volontariste doit être mis en œuvre mettant en évidence l’importance de la responsabilité individuelle de tout usager et l’intérêt de très bien appréhender les dimensions de l’éducation, de la prévention et de l’indispensable respect de la règle (notamment des lieux interdits à la baignade).

Enfin, aucun plan de lutte contre les noyades ne peut valablement espérer avoir un impact réel hors d’une dimension interministérielle. C’est pourquoi Mr Idrisse TCHOKONA suggère plus l'implication du gouvernement pour la prévention et lutte contre les noyades au Cameroun.